up       home                                   Fred et Anne Laure.

25 JUILLET 1997 .

 

Zorro - « Un Frédéric qui surgit de la nuit)

Un Frédéric qui surgit de la nuit

Court vers la Guadeloupe au galop

Sa belle, il languit de pouvoir la retrouver

Du coup ses copains balayés

 Salaud, salaud!

Nous on ne t'a pas oublié

Ce soir, enfin, nous allons pouvoir nous venger venger venger

 

 

Nous sommes en l'an de grâce 1967, lorsque, bien au sud de la Loire, en cette fin d'été qui  coïncide généralement avec la rentrée des classes, Michèle sèche l'école (quel bel exemple !) pour donner un héritier à la lignée des Garcia.

C'est en effet le 15 septembre, en bon écolier, que débarque celui que l'on nommera plus tard Rizad's, dit Frédéric pour l'Etat Civil.

 

Rizad's nous direz-vous? Pseudonyme? Nom d'emprunt? et pourquoi pas Bernard Tapie! manque d'imagination sans doute.

Rizad's, dans la langue de Cervantès et de lndurain signifie «cheveux frisés».

C'est donc sous ce sobriquet digne d'un roman picaresque que la légende prendra corps. Mais n'anticipons pas!

 

Avant de devenir cet hidalgo au corps d'athlète, le Schwarzenegger de Castelnau, ce troisième ligne de feu que même la Nouvelle-Zélande nous envie, le jeune Fred, pour les intimes, et je vois beaucoup d'intimes ce soir, ce jeune provincial donc, coule une enfance paisible voire oisive, voire pire dilettante!

Loin des turpitudes de la vie moderne, de l'usine qui gronde, et des magouilles du batiment !

Fred donc, ce chérubin, goûte aux mets délicats, aux plats raffinés concoctés par la mère Michèle sus-citée. En deux mots, Fred est déjà un bon petit gros, voire un petit gros pataud.

 

Pourtant comme d'autres qui auraient voulu être des artistes, et se voir déjà en haut de l'affiche, notre Rizad's pas encore national ~e sent d'une autre âme et rêve d'une autre couleur de peau: il se voit jazzy comme Louis Arnstrong, comique comme Eddy Murphie et vif comme Michael Jordan. C'est ainsi qu'il tente de se faire un nez africain, en bronzant au soleil, pour faire gonfler cet appendice.

 

 

Ainsi, si Michael Jackson voulait être blanc, ou gris, enfin peu importe, Fred lui voulait être noir. Nous arrèterons là la comparaison, car Fred ne pratique pas la sortie des écoles avec son imperméable, et n'a jamais chanté Billy Jean même bourré.

 

Son apprentissage de la négritude ne s'arrête pas là. A trois ans, il enduit son frère, Sébastien, de chocolat pour que ce dernier ressemble à Mike Tyson. Si cette expérience peut faire sourire mais aussi inquiéter par son manque de fondement scientifique, elle n'en démontre pas moins un certain mordant.

 

 

Air: Nougaro « Amstrong »

Amstrong, je ne suis pas noir Je suis blanc de peau

Même avec du chocolat Je ne chang 'rais pas

Fredo, Fredo

Ton nez n'est pas bien gros T'es pas Cyrano...

 

 

C'est au coeur de l'été 1971 que Nicole met au monde sa fille aînée, Anne-Laure.

Uniformément touchée par le démon du sport, la famille Moron part s'installer à Brazzaville au Congo, loin des froideurs de notre vieille Europe. Et c'est dans cette ambiance d'Afrique post- coloniale qu'Anne-Laure passe sa petite enfance et fait ses premiers pas dans la vie.

Déjà Anne-Laure côtoie le grand monde (papa est entraîneur de l'équipe de hand-ball du président), puis doit apprendre que sur cette Terre, il n'y a pas que des êtres bien intentionnés. Lions, serpents, rhinocéros, crocodiles?

 

Nenni! Anne-Laure n'en a cure. Sa véritable terreur, ce sont les fourmis "magnioc" qui, profitant de ses moments d'inattention, l'attaquent sauvagement. Elle doit apprendre à se battre dans cet environnement hostile, où armée de ses seuls petits poings, elle affronte ces monstres et leurs redoutables pinces. Le combat final fut digne des jeux du cirque à Rome: les fourmis avaient attaqué Anne-Laure à l'oreille, et le carnage qui s'en suivit reste aujourd'hui encore gravé dans la mémoire de tout ceux qui étaient là. Nous ne pouvons narrer ici ces scènes insoutenables. Toujours est-il que les fourmis magnioc apprirent à leurs dépends ce qu'il en coûte de se mesurer à Anne-Laure.

 

La bataille fut gigantesque,

Toutes les fourmis périrent ou presque A l'exception des plus trappues

Qui s'accrochaient aux poils du cul

De profundis... fourmitibus... La la la la la la...

 

Un entomologiste bien informé nous a d'ailleurs signalé que l'espèce avait mystérieusement deserté les rives du fleuve Congo...

Forte de cette éclatante victoire, Anne Laure prend conscience de son pouvoir sur ce monde. Son caractère s'impose. Un jour, elle surprend une conversation entre ses parents qui organisent une petite excursion: "On pourrait amener Anne-Laure, à la rigueur ! ". Son amour- propre est piqué au vif. c'est oui ou non, mais à la rigueur, elle n'ira nul part. Qu'on se le dise!

 

Il faut toutefois l'avouer, il lui arrive de présumer de ses forces ou de son pouvoir. Par exemple le jour où, les bras chargés de paquets, son père lui demande d'appeler l'ascenceur. Sans la moindre hésitation, elle le fit …à haute voix! Où encore lorsque après avoir gribouillé un papier, elle le tend à sa mère et lui dit "toi qui sait lire, peux-tu me dire ce que j'ai écrit ?"

 

Bref, sous le soleil d'Afrique équatoriale, la petite Anne-Laure commence à devenir celle que l'on connaît aujourd'hui. Elle en ramènera tout à la fois un caractère déjà bien forgé, un goût certain pour l'aventure de l'international et une rocheuse habitude à ne pouvoir se passer de sa petite laine dès lors qu'elle se trouve au-delà du 40ème parallèle nord.

 

Durant son enfance, Frédéric montrera une disposition tout particulière pour le sport, et les jeux d'adresse. C'est ainsi que s'il menace de vous envoyer quelque chose à la figure, protégez-vous les pieds. Anne-Laure tu es prévenue, il lance très mal le rouleau à pâtisserie.

 

Si en vacances avec notre héros, il vous prend l'idée saugrenue de faire une baignade, prenez une bouée, la densité musculaire de la bête fait qu'il coule à pic, et qu'il a une nette tendance à s'énerver. De l'eau ,oui, mais dans le pastis!

 

Une grande carrière rugbystique lui est pourtant promise. Car le jeune cadre plus très dynamique, à l'embonpoint naissant, que vous avez devant vous, a joué dans ces années là avec les plus grands noms de l' ovalie : Moscato, Allibert .  Il a le crampon dévastateur. Là où il passe, l'herbe ne repousse pas, le ballon frémit, et la bière tremble dans le frigo.

 

Mais bientôt ce petit homme de la Haute-Garonne s'affirme. Ce jeune Rastignac voit déjà les capitales au loin lui ouvrir ses portes. Anne-Laure y est, notre héros le sait.

Le chemin de la gloire passe par Bordeaux, où en 1987 , il établit son camp pour deux ans. De Rizad' s, il gagnera le nom. De son accent, il fleurira ses discours. De sa verve, il conquiert ses condisciples. De son amitié, pourront se targuer les plus audacieux. Notre héros est entier, le monde lui appartient.

 

Air.. lafusance

Gadzart, joyeux gadzart, Versez, versez encore De ce vin généreux

Qui rend les coeurs joyeux Et flambe dans les airs Et colore l'espace

De ses reflets divins (bis)

 

En Afrique, les années passent, et alors qu'Anne-laure devient adolescente, la famille Moron doit rentrer en france. Où aller? Un vrai dilemme... Délaissant les destinations galvaudées du type Marne-la Vallée, Saint-Barthélémy d'Anjou ou même Castelnau de Montmirail, autant d'endroits où le budget "petite laine" risquait d'exploser, ils décident de s'installer au Gosier, en Guadeloupe.

 

Dans ce petit coin de France du bout du monde, Anne-Laure devient la coqueluche des boîtes de zouk, salsa, biguine... Mais attention! Seuls les danseurs de haut niveau ont voix au chapître. Avis aux amateurs: inutile d'insister, ils sont exclus d'office. Que de coeurs brisés par cette tyrannique de la perfection... Car il faut le savoir, Anne-Laure ne laisse jamais rien au hasard. Quitte à faire quelque chose, il faut que ce soit bien fait... C'est d'ailleurs à cette époque qu'Anne-Laure, fine linguiste déjà, prend la désagréable habitude d'écrire partout, en guise de signature "1 am the best !"

 

Pendant ce temps, ses talents de sportive émérite se confirment, sous les yeux attendris de papa et maman Moron. Il est temps de se lancer sérieusement dans la compétition de haut niveau.

 

Dédaignant les sports dits "de Mickey" que sont l'haltérophilie, la boxe ou le rugby, elle trouve enfin la passion à laquelle elle consacrera dorénavant tous ses week-ends: le badminton.

 

Air: « en haut de l'affiche »Aznavour

 

EII 's ' voyait déjà

En haut de l'affiche, Raquette à la main Tapant le volant

Dans un double mixte

EII's' voyait déjà

Cumulant les titres Idole du public

La coupe à la main Tel est son défit

 

Elle se lance à corps perdu dans ce vrai sport, qu'il est de bon ton de ne pas railler en sa présence, et gravit une à une toutes les marches qui mènent vers la gloire: championne de Gosier, championne de Grande-Terre, championne de Guadeloupe, championne des Antilles- Guyane... aucun titre ne lui échappe, et il va maintenant lui falloir songer à s'exiler pour trouver des adversaires dignes de ce nom.

 

Paris enfin! Après s'être enorgueuilli du diplôme d'ingénieur, de la Ô combien grandissime Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers (Amen), et de Gadzart avoir conquis le titre, nous ne pouvons hélas passer sous silence, une année de compromission, de dépravation, de luxure et de vice.

 

Oyez braves gens de cette noble assemblée ce soir!

Pourtant fier des titres de Gadzart, de membre du Comité d'Estime de notre Promotion, notre homme commet l'acte de félonie suprême: une année à Sup de Co !...(Hou! Hou!...)

 

 

Sup de co, sup de co, tralalalalère ! )

Sup de co, sup de co, tralalalala ! ) (bis)

 

 

Le conseil des sages ici présent médite encore la sanction la plus appropriée  Puis vint le moment du rendez-vous citoyen, que nous appelions dans notre jeune temps (excusez-nous pour les plus jeunes), le Service Militaire. Au lieu de choisir la gloire de l'uniforme, les médailles et les campagnes, pour redorer le blason Garcia, Fred se réfugie dans la moiteur d'un ministère parisien, préférant, comme beaucoup, glisser sa peau sous les draps que la risquer sous les drapeaux...

 

Délaissant sa vie familiale aux Antilles, Anne Laure opte pour les Etats-Unis, où elle passera un an. Après de nombreuses recherches, nous devons admettre l'impossible:

pas de trace d'AnneLaure en tant que championne de badminton de Houston. On lui pardonnera volontiers ce petit incident de parcours, d'autant qu'elle a mis à profit son séjour pour perfectionner tout à la fois son accent texan, son statut d'experte en "santiag", et sa connaissance d'une Amérique qui fait tant rêver... Elle ne manquera pas, par exemple, de s'étonner de ce que les américains aient de si grandes... maisons.

 

Mais les "gringos" ne sauront retenir cette latine de coeur, et Anne-Laure prend très vite conscience que son bonheur est ailleurs. Cet ailleurs, ce sera la métropole, et voici notre globetrotteuse s'installant à Boulogne-Billancourt. Côté Boulogne, pas Billancourt bien sûr, il ne faut tout de même pas plaisanter... Nous ne le dirons jamais assez: Anne-Laure est exigente pour elle-même. Il lui faut le top du top, sinon rien.

 

Balavoine - « Je m 'présente, je m'appelle Laure-Anne »

 

Je m'présente, je m'appelle Laure-Anne,

J'voudrais bien m'faire bronzer la couenne

Etre aimée

Dev'nir championne de badmington

Faire tourner la tête à tous les hommes

Mais pour tout ça, pour une fois, faudrait que j'me donne

Mais j'veux pas transpirer, mon rimel va couler

Je vais être fatiguée, et mes ongles cassés

Ca va être un désastre

Je vais ruiner mon masque

 

 

Et puis en vérité, moi j'préfère m'la couler

Me brancher les UV pour être une belle pépé

Et tant pis pour le sport

y' en a marre des efforts

 

J'veux avoir un mari

Pour pouvoir forniquer

Tout au long de la nuit

En toute légalité

Et pouvoir dépenser

Sans avoir à bosser

 

 

En région parisienne, elle veut une voiture: pas une AX ou une 106, comme vous et moi, mais une super 5 GT turbo avec arceaux, spoiler et jantes allu dernier cri. Bref, ce qu'il est convenu d'appeler un ramasse-minet qui provoque l’adrniration de tous à l'exception de Fred, à l’époque heureux propriétaire d'une R25 familiale, et par caractère peu sensible aux vrombrissements d'un moteur 16 soupapes suralimenté.

 

 

A quoi pense-t'il le bougre?.. Mais n'anticipons pas trop.

Au volant de son bolide, Anne-Laure sillonne l'lIe de France, et en particulier le trajet Boulogne -la Faculté de Nanterre. Car Anne-Laure sait que pour être complet, un vrai sportif doit avoir une tête bien faite. Ainsi, tout en en reprenant son chemin vers la gloire, c'est-à-dire le titre de vice championne de France de badminton, elle réussit avec brio sa licence d'AES et décide même de poursuivre avec un DESS, à Dauphine cela va de soi.

 

Mais pour les besoins de la cause, l'été 91 d'Anne-Laure se passera loin des plages antillaises: elle choisit de faire un stage dans le B TP, pour une durée de trois mois... et pourquoi pas plus si affinités.

 

Pendant ce temps, Fred aussi aborde la vie professionnelle, l'indépendance financière, les grands projets! En avril 91, il décroche un stage dans le BTP chez GTM. Une entreprise insoupçonnable et intègre, dont le Conseil d'Administration se tient parfois dans le Sud de Paris, à la Santé.

 

Maman l'appelle au moins une fois par semaine, pour le conseiller dans ce monde féroce: mets bien ton lainage, mets des sous dans le parcmètre, n'oublie pas d'être poli avec les dames.

Il retient surtout les recommandations pour les dames... C'est ainsi que déjà propulsé sur les lieux où les carrières se font, c'est à dire près de la photocopieuse, Fred à qui rien n'échappe, est fortement intrigué par cette brune aux santiags...

 

Brassens - « Le gorille»

 

C'était à la photocopie, que Anne-Laure le découvrit

 Ils étaient tous les deux stagiaires

 De tourtereaux ils avaient l'air

Et quelques tirages plus tard

En grand format c'la va sans dire

Ils furent tous les deux séduits, et décidèrent de s'unir

 

Gare au gorille!

 

La suite sera délectable

Et heureusement que je peux

Vous la dire et c'est délectable

Ca nous fera bien rire un peu

Vous dire comment il l 'a conquise

Debout sur la photocopieuse

Pour elle c'était la terre promise

C'est pas l'moment d'faire la bêcheuse

 

Gare au gorille!

 

La machine fut fort surprise

Par les secousses répétées

Se dit j' suis pas dans la mouise

Ma vitre va finir tâchée

De cette performance bureautique

 A ce jour il ne reste que

Anne-Laure et Frédéric

Car la machine souffrit un peu

 

Gare au gorille!

 

La première rencontre donc, ou plus exactement, la première soirée, messieurs, mesdames, car si vous êtes ici ce soir, c'est bien pour que cesse ce suspense insoutenable!

 

 

Où? Quand? Comment?

Les plus grands auteurs de notre littérature auraient bien vu un duo sur la Seine ou l'Arno, une aurore blémissante, un coucher de soleil sur une sonate toujours fraiche de Richard Cleydermann.

Eh bien non! !

Ne voila pas que notre rugbyman à peine dégrossi, qui a affronté les plus grands packs de l'hémisphère sud appelle à la rescousse Sébastien pour une soirée à trois.

Anne-Laure marque à peine son étonnement à l'idée d'affronter la tribu Garcia en remplacement d'un tête-à-tête à la Tour d'Argent.

 

La Tour d'Argent affichant complet, (sacré Fred, comme si tu ne le savais pas!), notre héros se rabat chez Mc Donald et laisse Sébastien faire la conversation toute la soirée...

Devant un tel esprit d'initiative, Anne-Laure est conquise. Elle choisit celui qui ne dit mot, car qui ne dit mot, consent! Et puis il à l'air costaud, c'est pratique pour faire les courses à Auchan.

Pourtant, venant du Gosier, la mise en garde est sévère. Avec les yeux de Chimène, Anne- Laure sait quoi répondre:

 

 

France Gall- « il jouait du rugby debout »

 

 

Ne dites pas que ce garçon n'valait rien,

Après tout sa R25 roulait bien

Et pour quelle raison zarbi

il a acheté une 106 toute pourrie, toute pourrie!

 

 

Ne dites pas que ce garçon était mou

il n'aimait pas la raquette, c'est tout

Et pour quelle raison vraiment

Il  préférait ma dentelle au volant, au volant

 

Il jouait du rugby debout (refrain)

Il  n' se trainait pas dans la boue

Et pour moi ça veut dire beaucoup

Ca veut dire moins de lessive

Moins d'boulot pour moi, ça vaut le coup

 

 Il jouait au rugby debout

Il y allait pour donner des coups

Mais pour moi ça veut dire beaucoup

Ca veut dire prendre des gnons

Et en prendre soin aux petits oignons

 

Ce garçon aurait pu être musicien

Il jouait de la guitare comme un nain

Et pour quelle raison étrange

Prenait-il son manche comme un pingouin, comme un pingouin !

 

Il aurait pu être un entrepreneur

Et bâtir aux Amériques  not'bonheur

Et pour quelle histoire d'pot de vin

Ses projets miracles, ça donne rien, ça donne rien

 

 

Refrain

 

  

Petit à petit, nos tourtereaux s'apprivoisent, mais chacun reste dans son nid. Fred lache sa garçonnière de la rue St Maur, où tant de fojs il refit le monde à l'alcool de mûres, pour un appartement bourgeois avec double-rideaux et nains de jardins.

Anne-Laure, elle, réside dans un musée colonial, rue Vauthier à Boulogne. Là-bas tout vient de Brazza: fourmis géantes, grigri, youkoulélé, c'est Jurassic Park dans le 92 :du «genuine», de l'authentique!

 

Car pas question d'habiter sous le même toit! Nos héros sont farouchement indépendants! Et puis de Point-à-Pitre et de Toulouse, les consignes sont sans appel: jamais avant le mariage! Nous tous ici présents, craché, juré, et à peine back-chichés, nous témoignons comme quoi ces consignes ont étées suivies à la lettre... Mais Fred pourra vous raconter toute cette histoire bien mieux que nous (il y était !).

 

 

Sur l'air de« Nous étions trois jeunes garçons»

 

 

J'étais un gadzart amoureux (bis)

Les filles je les couvais des yeux (bis)

Mais à Bordeaux il n'yen avait guerre

Sans dessus dessous et sans devant derrière

 

 Il a fallu v'nir à Paris

Pour la première fois utiliser mon vit (bis)

Maintenant, j' suis un gadzart marié (bis)

 Même si j'ai pas vu le curé (bis)

Et au Chili je voudrais partir

Avec femme, enfants et des projets d'avenir

Et au Pérou un jour arriver

Faire une autoroute et un palais doré (bis)

 

 

Quand je serai un vieux gadzart (bis)

A Vil1mur j'ouvrirai un bar (bis)

Pour boire un coup avec tous mes potes

Sans parler d'argent, de projets qui capotent

Et pour vieillir avec ma douce

Faire des galipettes et me la couler douce (bis)

 

FIN

oh hisse !